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Le laboratoire Réactions et Génie des Procédés (LRGP – CNRS/Université de Lorraine) lance une enquête autour de la perception de l’impression 4D  ainsi que notre vision du futur. Entretien avec Jean-Claude André, directeur de recherche CNRS et Azran Mostapha, étudiant malais à l’ENSIC qui nous en disent plus.

L’impression 3D a été inventée en 1984 au DCPR (qui a été intégré dans le LRGP il y a dix ans), cette technologie numérique consiste en l’ajout automatisé de matière qui se transforme localement (par exemple de liquide à solide), d’où son appellation de « fabrication additive ». Si, à l’époque la France n’a pas trouvé l’idée intéressante, ce premier brevet a été mis dans le domaine public. Le développement industriel a donc été dans cette période essentiellement américain. Mais le site nancéien est resté actif avec des travaux, en partie en commun au LRGP, à l’IJL et au LORIA. L’esprit pionnier se maintient de manière robuste.

Factuel  : qu’est-ce que l’impression 4D ?

Jean-Claude André et Azran Mostapha : “L’impression 3D permet de réaliser des objets de formes très complexes avec des matériaux passifs (polymères, céramiques, métaux, alliages, etc.). L’idée nouvelle (qui viendrait de l’Université de Bath en Angleterre en 2012) consiste à ajouter une fonctionnalité aux matériaux (dits actifs, stimulables, smart, intelligents) qui ainsi peuvent voir leur forme ou leur fonctionnalité changer sous une stimulation extérieure (cf. figure). Il a fallu 25 ans environ pour que la fabrication additive se développe (marché de 30 Milliards €/an) et aujourd’hui on se situe à environ 100 millions €/an pour la 4D, mais avec un taux de publications en augmentation de 40%/an. Pour autant, on est encore loin de Terminator 2 avec des stimulations globales (et non localisées) et des matériaux trop mous et à temps de réponse trop faibles, mais ça marche et c’est spectaculaire. Ce que nous cherchons aujourd’hui (avec les mêmes complices de l’UL, mais aussi de l’UTBM, de Sorbonne-Université, des universités de Bretagne, de l’INSA-Lyon, de Grenoble, de Marseille, etc.), c’est de faire sauter les verrous présentés ci-dessus. Mais, ils sont (trop) nombreux.