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L’Est Républicain, le 13/09/2020. Des masques contaminés par le coronavirus ont été récupérés à l’hôpital, lavés à la blanchisserie, puis analysés. Respirabilité et filtration n’étaient pas altérées. C’est le résultat d’une étude tout juste bouclée par le centre d’investigation clinique du CHRU Nancy et l’Université de Lorraine.
Le rapport final est prêt à être rédigé, et les conclusions des scientifiques nancéiens sont clairement établies : après lavage(s) en machine professionnelle à 60 °C, les masques chirurgicaux conservent leurs propriétés en termes de respirabilité et de filtration.

Le CIC-IT (centre d’investigation clinique – innovation technologique), localisé au CHRU Nancy et traditionnellement dédié à la recherche en imagerie médicale, vient en effet de s’allier au LRGP (laboratoire réactions et génie des procédés) de l’Université de Lorraine, pour évaluer les effets du lavage sur les masques chirurgicaux des soignants. Ce, dans le cadre d’une étude nationale impulsée par le CHU Grenoble.

Alors que les Grenoblois travaillaient sur les protections FFP2 et des techniques de décontamination (irradiation, stérilisation…), leurs homologues nancéiens ont « collecté un millier de masques chirurgicaux, sur deux mois, auprès des soignants qui accueillaient des patients Covid-19 », détaille Claire Dessale, chargée du projet au sein du CIC-IT.

Jusqu’à 13 lavages pour un masque

« Après tri – car les masques ne devaient pas être tachés ou abîmés –, nous en avons envoyé 650 à la blanchisserie du CHU, où ils ont été lavés à 60 °C, avec les produits habituels, une ou plusieurs fois. »

Le LRGP a pris ensuite le relais. « Nous avons projeté un aérosol de particules supérieures au micromètre sur les masques, puis procédé à des mesures granulométriques », résume Dominique Thomas, directeur adjoint du labo universitaire.

Conclusion ? « Comparée à un neuf, la respirabilité d’un masque n’est pas altérée, et il filtre toujours entre 95  % et 98   % des particules supérieures au micromètre. Ce, quels que soient son origine de fabrication et le nombre de lavages, certains ayant été lavés 13 fois. » En revanche, les élastiques ou liens n’entraient pas dans l’étude.

Ces résultats pourraient servir au secteur médical en cas de nouvelle pénurie, et revêtent « notamment des enjeux écologiques, car recycler les masques coûte cher », note Dominique Thomas.